dimanche 28 juin 2009

36 heures (Poli kala - épisode 1)


Hello mes loulous, vous me pardonnerez et cette familiarité excessive et mes promesses non tenues pour les épisodes du Diable en vacances (depuis quand le Diable tient-il ses promesses ?). Nous voici revenus dans un soleil parisien un peu tapiole par rapport à son cousin grec mais bon, l'azote et le CO2 de Paris ont le charme du Heimat que n'ont pas ceux d'Athènes. En guise d'excuse, un cliché plus personnel que d'habitude... à vous de deviner qui est qui mais profitez en car ça n'arrivera pas souvent dans les chroniques. J'ai le plaisir de vous dire que mes pronostics d'une douzaine d'heures pour rejoindre Naoussa à Paros étaient très petit bras ... nous avons battu notre record avec 36 heures de voyage soit environ le temps de faire deux allers-retours aux Antilles ! Les ferries pour les îles ont fait l'objet d'une OPA par les athéniens en notre vendredi d'arrivée, leur lundi étant férié pour d'obscures raisons orthodoxes sans doute. Nous avons donc dû flâner dans Plaka avant de dormir au Fresh Hotel au design fluo-minimaliste vu sur Paris Première. Pour le prix de deux Ibis à Paris (enfin, j'imagine, je ne descends pas dans les Ibis sauf pour les mariages à Cannes, je vous raconterai), la suite de l'hôtel vaut vraiment le coup pour les fans de Cendrine Dominguez. Nous passerons le samedi matin à la piscine sur le toît en attendant le ferry pour Paros.

C'est donc sans hystérie que nous gérons cet épisode 1 du Diable en vacances. J'ai fait preuve d'un calme olympien, moi qui déteste que mes plans soient modifiés à l'improviste. Bon, les vacances sont une cause qui mérite d'éviter de se prendre les cornes pour rien. La suite à l'épisode 2 (ha oui, ravi de vous revoir).

jeudi 4 juin 2009

Paris Paros

Enfin (Diable, que c'est bon), les criques grecques n'attendent plus que nos délicats postérieurs. L'envol est pour demain et le Diable ne cache pas son plaisir même si le graal d'un petit verre d'ouzo dans la douceur cycladique du crépuscule à Paros se mérite : près de 12 heures d'expédition nous attendent ! Le vol pour Athènes est suivi du trajet en bus vers le port du Pirée et son ambiance déjà toute méditerrannéenne (comprendre bruyante) entre les bellâtres à chemises ouvertes et les brunettes au visage mangé par des lunettes de soleil extravagantes. Il faut ensuite patienter entre trois et quatre heures en flânant au Pirée sous un soleil de plomb dans l'attente du premier ferry de l'après-midi (pas de ferry à l'heure de la sieste... grrr). N'ayant pas particulièrement le sabot marin, c'est en général un peu vert olive que je débarque ensuite entre quatre et six heures plus tard à Parikia, le port principal de Paros. De là, c'est en jeep que nous rejoindrons Naoussa, les cheveux dans l'air saturé de thym. Les vacances commenceront.

Je ne garantis pas une régularité horlogère pour publier les chroniques du Diable en vacances : le Diable à la plage, le Diable se tartine de lait solaire au tzatziki, le Diable n'aime pas les gros poissons qui le regardent barboter, le Diable parle grec, ... Mais j'emporte quand même un mini-me PC pour essayer d'attraper un wi-fi, fût ce en grimpant sur une chèvre. Promis, je ne vous laisse pas orphelins petits mortels et diablotins. En attendant, ne soyez pas sages !

UMP (et non PS, pour respecter les espaces électoraux) : le record d'une vingtaine de lecteurs quotidiens a été franchi la semaine dernière... travaillez pendant les vacances du Diable et recrutez moi de jolis lecteurs.

mardi 2 juin 2009

Rio ne répond plus


Le vol AF447 ne répondra donc plus. On dirait un titre d'album de Tintin et pourtant. Le Diable n'est pas doué pour les sanglots mais je voulais quand même dédier ces quelques mots aux navigants et à leurs proches. Au delà du terrible et infini réconfort de voir Diablotin s'ébattre à la maison, les ailes sagement repliées en train de préparer nos futures vacances, au delà du refus de se faire peur sur les funestes hasards d'un planning de vol, j'adresse une affectueuse pensée à toutes ces créatures ailées qu'il me donne l'occasion de croiser, le temps d'une escale, le temps d'un vol, le temps d'un souffle. Le vent du destin s'est abattu sur douze d'entre vous, peut-être nous connaissions nous seulement de vue, peut-être pas. Aucun de nos intimes ailés n'étaient au dessus de l'Atlantique cette nuit là. Mais combien je me sens proche de vos familles et de vos amis que mordent cruellement les douleurs du vide et de l'absence depuis ces heures d'orage. Combien je sais les difficultés de vos métiers, sous les images d'Epinal. Combien j'aime votre légèreté et votre envie de vivre au dessus des laideurs du monde. Combien je sais les fatigues, les nuits d'hôtel "lost in translation" et les jet-lags des retours à Paris. Combien j'aime cette adolescence éternelle qui tutoie les nuages, et cette fulgurance chaleureuse que vous vous créez à chaque rencontre à 10 000 pieds. A vous, très sincèrement.

J'en profite aussi pour remercier tous les auteurs de ces sms, messages et mails inquiets pour Diablotin. Nous avons répondu à tous hier. Il est là et me sourit. Je refuse de jouer à "et si...", il mérite mieux. Nous décollons vendredi, la vie nous attend.