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Dans le souci de rendre accessible mon offre de services au marché le plus large possible, j'envisage de répondre favorablement à la proposition d'un éditeur. Il s'agirait de décrire avec des mots choisis (entendez en langage SMS - short messages from Satan) ce que je peux apporter à vos existences moyennes moyennant une rémunération ... moyenne. Jkiff tro le deal du kornu, ma selec a la starac presk san rien fer ... lol de lol de ptdr. Je vais donc me lancer dans les services pour jeunes. Envoie diable + ton souhait au 666 et tu auras une grosse surprise (1 âme + coût du SMS). C'est un peu douloureux mais franchement voir le pâtre grec de TF1 en direct live dans ses oeuvres, ça n'a pas de prix. Je risque d'encombrer les ondes de "talents" inoubliables. Attendez vous rapidement à me voir apparaître dans les écrans de pub sur les chaînes majeures de la TNT entre les coquines libertines "qui t'attendent pour un moment très chaud" et les apostrophes existentielles "est-il vraiment fidèle, pour le savoir bla bla bla".PS : Pour les Kevin ou Britney qui passeraient par ici parce qu'il y a de la lumière (Lucifer quand même !), ce post n'est pas une invitation au crime contre la langue française. Tout commentaire rédigé en onomatopées "premier degré" sera détruit sans pitié et son auteur frappé de malédiction garantie 3 ans sur tous ses écrans de jeu, oui c'est assez "vieux con" comme approche mais je fais ce que je veux, je suis le Diable et ça le fait grave...
J'ai lu récemment qu'un continent constitué à 80 % de plastique est en train de se constituer dans le Pacifique nord entre Frisco et Hawaï. Quel est ce miracle ? Ni Moi ni l'Autre n'y sommes pour grand chose. C'est à vous que revient cet exploit créateur chers mortels. Grande comme le Texas cette terre de polymères naît des vomissures de vos temps modernes, de votre chronique incontinence. Quand irez vous y planter vos drapeaux ou vous étriper pour sa conquête ? Il me tarde d'observer ça. Certains d'entre vous imaginaient Atlantide ou Empire Mu, ils auront Polyesterra. Forcément, ça fait moins rêver. Tout y est à construire, vous êtes doués pour ça. Quand la fin sera proche, nous dériverons ensembles sur les vestiges du monde. Je serai avec vous jusqu'au bout, je suis le Diable.
Oui les filles, je sais, c'est un titre compliqué, les mots ont plusieurs syllabes. Je vous entretenais il y a plusieurs semaines de mes petits tracas gourmands. Et bien, comme après chaque solstice et son lot de calories, je me suis décidé : je vais reprendre le sport. Bon, bien sûr, je suis le Diable alors il faut tout un tas de conditions pour me remettre à l'exercice : conjonction astrale favorable, température idéale pour ne pas friser de la toison et surtout environnement adapté soit un club chic mais pas trop. Je goûte peu la surdose de musclors et de Jane Fonda sur le retour. Par ailleurs, le body fluo version eighties m'avantage certainement mais n'est quand même pas confortable. Une ambiance à la fois familiale et branchée me va bien. Pas trop de diablotins non plus dans les vestiaires, cela me déconcentre. Lors de mes derniers essais, j'étais un jour en train de suer élégamment sur une machine de torture, lorsqu'une voix m'apostropha poliment "salut, on alterne ?". Je levai les yeux et un sourcil pour m'apercevoir qu'un grand mortel gonflé à l'hélium me cachait l'horizon. Il voulait qu'on s'échange nos haltères (?!) Je n'ai pas hésité très longtemps, un "non" aurait été très déplacé (et il ne faut pas énerver ces grosses bêtes). J'ai donc subi un bon quart d'heure d'efforts en devant, à chaque fois qu'il me laissait la place avec un sourire naïf, remettre la charge des poids au dixième de celle de mon partenaire du soir sous les regards compatissants d'autres galériens. Mon nouvel ami était tellement ravi qu'il me proposa de continuer nos ébats sur une autre machine. Je ravalai mes jurons et rentrai vite aux vestiaires en prétextant un retard.Enfin, est-on obligés de faire ça à plusieurs ? Le sport en salle est une activité solitaire comme le bilboquet ou le carré de chocolat. Je n'ai aucune envie de socialiser quand je suis sur ces machines infernales qui vous rendent rouges et transpirants. Vais je vraiment m'y remettre ?
La crise c'est comme la guerre chers mortels, ça a des effets collatéraux, certes chirurgicaux, mais parfois surprenants. Une petite brève m'apprenait ainsi ce matin que contrairement aux traders de la City, les avocats croulaient sous l'activité en ce début d'année à Londres. J'associais immédiatement cette nouvelle aux licenciements massifs en cours dans la haute finance britannique et à leur cohorte de procès. Que je suis naïf parfois ! Un vrai bouquillon de l'année ! La raison en est toute autre : ces dames, prévoyant une moisson désastreuse pour leur (très) cher et tendre en terme financier, multiplient les procédures de divorce pour que les pensions alimentaires soient calculées sur une période plus favorable. Ha, l'amour reproducteur ! Quel sentiment troublant. J'ai la larme qui me vient en pensant à ces diablesses qui veulent vivre d'amour et d'eau fraiche (si et seulement si servie dans du baccarat).C'est décidé, je vais faire un tour à Londres la semaine prochaine. Ne serait ce que pour féliciter ces groupies anonymes et monter un fan club. Je méditerai dans l'Eurostar sur ce pragmatisme anglo-saxon dont devraient s'inspirer bien des ménagères de moins de 50 ans, tout en feuilletant un grand roman d'amour.
L'idée largement répandue que forcément vous êtes de gauche si vous frayez du côté obscur de la force m'a toujours passablement agacé (enfin depuis que la notion politique est apparue bien sûr). Tout en étant conscient que Christine B. dans un gouvernement représente une chance assez faible de progrès dans ces domaines, le Diable revendique quelques neurones sous ses cornes. En clair, on a le droit de ne pas faire un triple saut arrière de bonheur au spectacle de la gauche française. Le prêt-à-penser pavé de bonnes intentions sur la justice sociale a tendance à me faire ricaner lorsqu'il est produit dans un hôtel particulier du VI ème (arrondissement pas siècle).Qu'on ne se méprenne pas, je ne me trompe pas d'adversaire. L'Autre et ses apôtres sont un repoussoir absolu. Mais le cornu, sans être têtu donc, n'aime pas les lignes droites. Les petits chemins tortueux sont bien plus amusants.
Il se passe un truc absolument dément cette semaine : il fait froid en hiver. Cette nouvelle incroyable fait bien sûr la une et est de toutes les conversations en ville (ex aequo avec la gastro mais à tout prendre, je préfère vous parler climat). Je méditais gentiment sur la question "mais où en est le réchauffement planétaire ?" en rentrant à sabot ce soir lorsque l'une de mes jambes musclées et désirables a failli échapper à tout contrôle pour cause de trottoir surgelé version Picard. Ce n'est qu'au prix d'une chorégraphie qui aurait fait mourir de jalousie la madone (na !) que j'ai in extremis rétabli mon équilibre et la dignité qui allait avec. Le plus consternant est que quelques passants guettaient gentiment du coin de l'oeil la chûte de l'ange sans une ombre de charité. J'ai eu envie de les maudire pour sept générations mais je me suis abstenu. C'est donc plus en patinant qu'en trottant que j'ai rejoint mon logis et ses douces flammes. La chaleur pulsée, ça a du bon quand même.Inutile de vous préciser que je ne suis pour rien dans cette poussée verglacée. J'en ai presque des stalactites sur les cornes à l'idée que toute la semaine va être sur le même mode. Je vais me venger en provoquant quelques glissades de mon cru. Il faut bien s'amuser un peu, même en hiver.
Une amie très proche et de plus en plus élégante me soutenait récemment que Carla B.S. (révérence) ne devrait pas s'habiller en tailleur strict en prenant des airs de première communiante étant donné son passé de grande amoureuse. C'était exprimé en des termes un peu plus directs et inspiré par des arrières pensées politiques peu chrétiennes. Quelle conception étrange de l'art vestimentaire. Ainsi nous ne pourrions adopter que le style qui reflête vraiment ce que nous avons été et ce que nous sommes. Mon Diable, me voilà dans de beaux draps ! Je n'ose imaginer les vêtements avec lesquels je devrais sortir pour refléter mon lourd passé (oui, pour éviter les foules en délire, j'ai l'habitude de ne pas sortir seulement revêtu de ma diabolique toison). A l'inverse, certains mortels devraient quand même se rendre compte de l'insulte ambulante faite au bon goût que constituent leurs tenues vestimentaires. Entre les VRP en costumes satinés et chaussettes blanches et les ménagères de moins de 50 ans en pantalon fuseau et gros pull, mon coeur balance à en être nauséeux.Il n'est pas ici question de moyens car ces oripeaux (mon côté vieille France) sont souvent plus chers que des vêtements plus simples et moins affligeants. Entendons nous bien, je fais aussi des erreurs et je regretterai longtemps certains habits de soirée immortalisés par des photos. Mais bon, je suis le Diable et j'ai, paraît il, une inclinaison certaine pour le voyant.
Vous l'aurez compris, j'ai tendance à privilégier l'individu, si peu fiable soit il, aux mouvements de masse. Les emportements publics prennent aux temps modernes des proportions assez ubuesques avec les effets médiatiques qui trustent les ondes quelques jours sur tel ou tel sujet. Cela peut être très surprenant et va du dernier fait divers aux litanies sur la crise. Vous subissez des indignations à géométrie variable et très peu de mortels semblent disposer du recul nécessaire face à ce flot. L'internet a décuplé ce phénomène. Si les moyens de diffusion sont infiniment plus rapides et efficaces, les principes des mouvements de foule des temps obscurs restent les mêmes. On brûlait hier les sorcières, on lynche l'image ou les réputations aujourd'hui.Je réclame donc la présomption d'innocence me concernant. Après tout, que connaissez vous vraiment du Diable, de mes crimes et méfaits supposés ? Je vous l'accorde, je n'ai pas l'air très catholique mais qui sait, avec un bon avocat ...
Tic Tac Tic Tac Tic TacIl est exactement le 1er janvier 2009 ... allez au Diable :-)