mercredi 22 avril 2009

Maux d'excuses


La madone des causes désespérées a encore frappé et nous prouve qu'elle croit encore aux miracles médiatiques. Sainte Ségolène R. nous a donc fait parvenir ses "maux" d'excuses et bat sa coulpe au nom de notre beau pays pour les faux pas qui suivent. L'indulgent lecteur considérera avec bienveillance cette liste à la Prévert et n'y verra bien sûr aucune malice. La chevalière à la rose nous demande donc pardon pour : la dégringolade du CAC40 depuis quelques mois (elle nous précise ignorer exactement de quoi il s'agit mais cela perturbe apparemment son voisin de palier, trader de son état qui pense à déménager de ce quartier devenu trop cher et tout juste abordable pour les femmes de gauche), la bravitude moyenne des députés de gauche lors du vote du PACS il y a quelques années (elle-même n'eut pas de mots assez durs pour défendre la sainte famille), la fra-ter-ni-té (repeat after me : fra-ter-ni-té, put your arms up in the air and wear a blue tunique) toute relative des bons peoples de gauche avec le bon peuple du bas sauf, bien sûr, quand les caméras sont là pour les sans-papiers, l'abandon initial par les pouvoirs publics de gauche des garçons qui n'eurent pas la chance de mourir d'une MST hétérosexuelle, enfin elle regrette que son camarade maire de Paris de gauche relègue la parade des diablotins sur des boulevards improbables de l'est capital pour ne prêter le flanc à aucune accusation de communautarisme. Agressé en pleine nuit blanche avec une arme blanche et une injure homophobe, il n'aura même pas le courage de dénoncer ce fait et, pourquoi pas, d'en faire un peu progresser la pénalisation (la loi réprimant les propos homophobes sera votée ... par la droite en 2004 hum). Ségolène oublie seulement dans ses pulsions rédemptrices ses deux employés privés d'indemnités et rétablis dans leurs droits par la justice de notre repentante nation.

PS (et oui) : promis, je limite les intrusions de la chose politique dans ces chroniques mais il est parfois difficile de résister. Autant atterré par les diatribes bibliques de Christine B. ou la hargne d'un Vanneste que par les OPA hypocrites sur l'humanisme de la bien-pensée parisienne, les cornes à droite et ...la queue à gauche, le Diable a bien du mal (forcément) à trouver l'équilibre politique. Au moins, cela anime les soirées entre amis. Avec toutes mes excuses.

1 commentaire:

Lo a dit…

Tu es tout excusé. Même les diablotins qui ont les cornes et la queue bien à gauche sont désappointés.

Je me rabats sur les facteurs désormais.